Bonjour, j'aime écrire, dîtes moi ce que vous pensez de ce petit prologue :
Les nuages gris entouraient toute la ville, sans laisser de la place pour une minuscule partie de ciel bleue. La pluie battante qui tombait depuis longtemps fit place à de la grêle. Elle rebondissait sur les fenêtres avant de s’écraser contre le rebord. Un coup de tonnerre retentit, puissant.
A l’intérieur du petit chalet, Pat soupira :
- Après la pluie, le beau temps. Dit-il, sans grande conviction.
Nathan, le visage collé à la vitre, laissa échapper de sa voix enfantine quelques mots incompréhensibles, laissant juste exprimer qu’il voulait rentrer, que les vacances étaient gâchées.
Kelia, la grande sœur, le rattrapa en lui disant d’articuler sur un ton sec.
- Kelia, laisse le…Fit la femme enceinte qui berçait doucement un bébé d’environ un an qui pleurait.
Toute la famille regarda dehors. Après un long silence, juste troublé par les sanglotements de l’enfant, Kelia demanda :
- Comment va Yann ?
Le pauvre enfant pleurait depuis déjà plusieurs jours, ne dormant que quelques heures, et refusait de manger.
Alors, un nouveau coup de tonnerre, proche, retentit, plus fort que jamais.
Nathan poussa un cri strident à la vue presque immédiate de l’éclair au dehors et se retourna, se recroquevillant, les mains sur ses yeux et la tête cachée entre ses jambes et commença à sangloter doucement.
- Il faut partir. Dit Pat.
Paola, caressant son ventre, acquiesça doucement.
- Même s’il pleut encore ? demanda Yann d’une voix enrouée par les sanglots.
- Oui. Dit fermement son père.
Les chevaux allaient au pas, lentement, hésitants, effrayés par l’orage. Tout le monde était silencieux. Même Yann, que sa mère serrait contre elle, avait cessé de pleurer. Mais son regard restait néanmoins triste, avec comme toujours une impression de vide dedans.
Pat, en tête, scrutait le paysage autour de lui. Il avait aussi, dans son regard, ce vide. Il sentait qu’une étrange malédiction pesait sur lui.
Soudain, un cri. Pat se retourne. Des chevaux arrivent au gallot. Ses chevaliers sont dans un long manteau rouge à capuche. Ils avancent vers le cheval de Paola. Pat esquisse un geste. Les cavaliers heurtent le cheval et attrape au passage le pauvre Yann qui se remet à hurler. Ils s’enfuient avec lui.
Pat hurle. Il donne un grand coup de pied à son cheval qui s’emballe et part dans la mauvaise direction, se cabrant et expulsant son cavalier. Pat se relève et voit à travers la pluie battante les cavaliers disparaître.
Il s’approche de Paola qui se relève, ses larmes se mêlant à la pluie. Il la serre contre lui puis pose sa main sur son ventre, tandis que ses deux enfants s’approchent péniblement de lui et attrape son autre mains libre, cherchant du réconfort. Il ferme les yeux.
Paola ne dit rien. Le pouvoir de son mari l’effraye. Elle le regarde fixement. Celui-ci ouvre les yeux.
- Une fille…murmure-il.
Soudain il se fige.
- Non. Des jumeaux.