Il fait froid, il fait mort.
Quelques braises continuent de crépiter mais le souffle du temps suffira à les effacer.
L'antique gloire passée où le feu glacial flambait d'une splendeur jeune et vigoureuse est révolue.
Délaissé par ceux qui l'on allumé et négligé par ceux qui l'ont alimenté, ce foyer agonisant réclame de quoi survivre.
Ceux qui croient encore pleinement à ses vertus préfèrent frotter leurs propres silex qu’utiliser ce reste de feu.
Elles pleurent, ces cendres, l'époque où des milliers de yeux ne pouvaient se détacher de leurs jolies flammes, de leurs acrobatiques étincelles et de leurs voraces morsures tout droit sorties des Enfers.
Le vent souffle fort et il ne reste que quelques braises, faiblardes et incertaines.
Mais ces cruelles rafales peuvent être ce qu'il faut pour faire crépiter ces braises !
Ce vent qui souffle peut les faire flamber !
Peut éclairer les Cavernes d'une nouvelle lueur !
Les feux follets attirés, iraient s'y jeter !
Et au fil du temps, au fil du vent,
— le feu flambera de nouveau.
