Descendant sous coup férir dans le puits, je me heurtais soudainement à ce qui semblait être une porte boisée, formée principalement de racines s'orientant spatialement dans une configuration proche d'une structure ordonnée.
Une serrure ornementale géante agrémentait cette porte. En y regardant de plus près, je pus constater qu'elle n'était pas fermée à clé. Poussant délicatement la porte, je constatai qu'il régnait une pénombre anormalement élevée à l'intérieur, et l'humidité semblant y croître dedans m'incita à enfiler ma cape
.
Bien m'en pris au vu des évènements qui arrivèrent juste après.
Luisant dans l'obscurité, deux sortes de boules de gelée verdâtre rampaient dans ma direction, tels des guépards dans la brousse fondant sur leurs proies. L'une d'elles étaient au plafond, l'autre sur un mur.
Soudainement, arrivée à ma hauteur sur le mur, cette sorte de gelée se contracta, son corps devint immédiatement plus lumineux et une boule de feu de la taille d'une noix de coco fut projeté de son corps.
Heureusement, je disposais de ma précieuse cape, construite en peau de hareng, doublée intérieurement de poils tortue, et recouverte extérieurement d'une pellicule d'iodure de tungstène. Très résistante au feu, elle me servit ce soir-là.
Dans un mouvement ample et leste, j'enroulais la cape autour de moi, et la boule de feu vint s'écraser pitoyablement contre ma précieuse cape.
Sortant alors d'une de mes nombreuses poches une de mes bombes artisanales, j'allumai la mèche, et la lançai en direction d'une des gelées. La bombe disparut à l'intérieur de son corps gélatineux, et une seconde plus tard, la bombe explosa.
Des morceaux de gelée furent projetés un peu partout, j'en reçus même sur ma belle cape toute neuve.
En goûtant, je m'aperçus que cela avait le goût de la menthe poivrée, agrémenté d'une touche de sardine au chocolat.
Puis, l'air de rien, une enceinte à musique gigantesque fit son apparition devant moi. Enfin, quand je dis qu'elle fit son apparition, ce n'est pas qu'elle vint sur ses petites pattes musclées par la porte, mais simplement qu'elle se matérialisa sur le sol jonché d'humidité.
Sans plus attendre, j'y branchai mon lecteur MP3 à pleine puissance, tandis que la gelée monstrueuse essayait d'escalader l'enceinte.
Et là, les décibels crachés par l'enceinte, issus d'une musique envoûtante, eurent un effet spectaculaire sur la gelée. Elle se mit à convulser, avant de se liquéfier petit à petit, coulant telle un vieux camembert odoriférant.
Explorant ensuite la pièce, j'y découvris à la lueur d'une bougie
que j'avais apporté une sorte de sucre d'orge rouge et blanc, ressemblant assez à ceci
.
Mais ce sucre d'orge avait moisi depuis longtemps à cause de l'humidité régnante dans cette cave. Des filaments de moisissures ajoutaient des couleurs verdâtres et jaune sulfureux aux couleurs bonbons du sucre d'orge.
Une inscription était gravée sur une plaque en métal, à moitié effacée par le temps et l'oxydation.
Ici est entreposée la légendaire Canne de Bobble .
Son allure et sa prestance n'ont d'égal que ses pouvoirs, hautement notifiables dans la convention de Hammerfest.
Quiconque pourra l'enlever de son socle pourra avoir accès à de nombreux pouvoirs immémoriaux et ancestraux.Wouahhh !
Je restais un instant éberlué devant ce texte fabuleux.
Puis, me ressaisissant, je sortis mon matériel indispensable à la survie dont je ne me sépare jamais. J'eus tôt fait de libérer la Canne de son socle. L'attrapant à pleines mains, je sentis déferler en moi les pouvoirs ancestraux...
Piou
donne des 
C'est pas moi qui choisis. 
Juju, dis-le lui, y m'embêêêêête !
(875)
grad221 
