Chapitre 2 - Nouveau Voyage
William sembla avoir perdu l’appétit le soir venu, il n’y avait aucun dialogue dans la salle à manger : les parents se demandant si William aurait bien quelque chose en lien avec Jimmy : mais ils ne le savent pas. William qui quant à lui songea à toutes les choses que Rose lui a dit finit par se lever de sa chaise et à ranger son plat avant de remonter dans sa chambre. Des éclairs de lumière, un bruit perceptible dans le voisinage : William s’aperçut qu’il y avait une fête à la brocante !
Hé oui, des jeunes fêtaient dans la brocante, Mme Wengdelle n’était pas présente, et Rose était aux bras d’Ackles.
- C’est cool que tu aies organisé une fête en honneur de ton arrivée ici ! dit-il dans le fond sonore.
- QUOI ? demanda Rose à voix forte
Ackles approcha son visage près de celui de Rose et lui répéta :
- Je disais c’est cool ta fête ! Y a du monde !
- OUAIS ! hurla-t-elle
Autour : tout le monde dansait, draguait, buvait : il y avait de tout, même quelques dingues mais qui n’exagèrent pas dans leurs gestes qui restent toutefois brusque. Un jeune garçon au visage un peu pâle s’approcha de Rose et lui demanda :
- Excuse-moi, où sont les toilettes ?
Rose approcha son oreille près de la bouche du garçon et hurla :
- QU’EST-CE QUE TU DIS ?
Le garçon n’en pouvait plus, et ne put s’empêcher de vomir le long de la ligne de cheveux du côté de l’oreille droite de Rose qui eut un sentiment de dégoût et de stupéfaction.
- OH LA VACHE ! QUELLE HORREUR !
Ackles l’emmena alors vers la salle de bain et lui dit :
- Allez viens !
- LA SERPILLIERE EST DANS LE GRENIER !!! hurla-t-elle au gars qui continuait à vomir sur le plancher.
Pendant que Ackles aida Rose à laver ses cheveux de façon à ce qu’ils soient propres, William fila discrètement le contour de la maison. Tout le monde était occupé à faire n’importe quoi, et ce n’était pas le genre à William de fêter de cette manière !
Ah, les jeunes de nos jours…. Insupportables, comme toujours !
William commença à grimper par le trou qu’il avait formé le matin dans la cuisine, et fit mine gaffe de ne pas créer d’alerte ni de se faire mal.
Bon au boulot !
William contempla l’échiquier.
Ackles ressortit avec Rose surveiller le reste des jeunes : aucun problème ! Ackles caressa longuement les cheveux parfumés de sa compagne.
- SI TU VEUX FAIRE CA, C’EST AUTRE PART ! PAS DEVANT TOUT LE MONDE !
Ackles choisit donc par l’emmener vers la première porte la plus proche d’eux et appuya sur le lévier.
William surprit, prit l’échiquier rapidement se cacha rapidement sous la table de cuisine. Ackles entra avec Rose au dessus, et commencèrent à enlever leurs hauts. William leva les yeux vers le haut de la table, et sentit qu’il lui fallait discrètement passer dans l’autre monde !
Bon alors le prochain coup…
William déplaça alors le fou, un vortex s’ouvrit, et surprit les deux tourtereaux en plein milieu d’un baiser. Ackles perdit équilibre, il sentit qu’il n’y avait plus de sol, et ouvrit les yeux lorsque Rose hurla la première ! Le vortex était aussi large qu’il fit tomber la table en même temps.
- C’EST QUOI CA ???? hurla Ackles
- NOONNN !!! hurla Rose
- ROSE !!
La fin du vortex apparut, le portail s’ouvrit du haut de la cuisine, et tombèrent d’abord : William.
Encore cet endroit ?
Le cri de Rose commença à se rapprocher, William leva la tête et aperçut un meuble tomber du haut du ciel, William bondit en avant et esquiva la table cogner et se craquer sur le sol de la cuisine. Rose fit une telle chute, qu’en atterrissant sur la table détruisit les plaquettes de bois.
Hé ben, à part d’être forte et courageuse, elle a du poids !!!
- HUWAAAAA !!!!! hurla Ackles à son tour avant de tomber droit sur les jambes de Rose, la tête plongée dans la poitrine.
- Oh désolé ! dit-il surprit en se relevant.
Rose était de mauvaise humeur : quelqu’un lui a gâché la soirée !
- Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-il
Rose se tourna intelligemment vers William : le causeur de problèmes !
- ENCORE TOI !!! s’étonna Ackles. Attends viens que j’t’en mette une !
- Ackles, non !
Mais Ackles n’en pouvait pas : gâcher une soirée comme celle là, et l’humeur de son amie, ce n’était pas pardonnable. Il s’approcha de lui, et souleva le col de chemise de William et lui donna plusieurs coups. Rose se leva à son tour, et fit tout pour arrêter les coups de Ackles.
- Ackles, arrêtes, ça suffit ! Y en a assez comme ça !
- Quoi ? Tu te permets de prendre sa défense ? s’indigna-t-il
- Non, mais ce n’est pas le moment !
- Bien sûr que ce n’est pas le moment ! Tu préfères qu’il gâche encore un autre moment de plaisir comme c’lui là ? Hein ?
- Ackles ! se facha-t-elle
- Ouais bon, après tout fais c’que tu veux hein ! Moi j’me barre !
Ackles sortit de la cuisine, les jeunes se tapant des délires en tout sens, Ackles sortit de la brocante et démarra son véhicule avant de partir, mais il heurta un autre véhicule mal garé :
- Hé mais qui est l’nul qui a fait ça… ? ragea-t-il en voyant une géante rayure sur sa décapotable
Ackles rentra chez lui de mauvaise humeur.
- Ben bravo ! Tu peux être fier de toi ! dit-elle à William. Qu’est-ce que je t’avais dis hein ? Imbécile va !
William ne répondit pas : il avait très mal aux coups que lui avait porté Ackles.
- Bon, maintenant tu restes sous mes yeux, je t’observe et on va rejoindre Ackles !
Ackle, Ackle… Bien sûr ! Elle pense à elle et son Ackle, pas à moi ni à Jimmy !
Mais William savait qu’il ne pourrait pas s’en sortir seul, et ne pouvait se permettre de quitter Rose. Cette fois-ci, il s’agissait d’un nouveau monde… mais tout est semblable.
Rose ouvrit la porte, William derrière : les jeunes étaient d’humeur agaçante ! On aurait dit des animaux sauvages : comme des dingues chacun faisait ce qu’il voulait de la maison, cassait n’importe quoi, volait de l’argent, échangèrent drogues et compagnie.
- HE VOUS LA ! J’AI DIT PAS DE DROGUE ICI ! C’EST CLAIR ? hurla Rose
- J’en ai rien à faire ! répondit-il calmement
C’est alors que du sang gicla dans à peu près toute la pièce : en haut, pendait la tête de mort prédécoupée de l’agent de police qui interrogeait William était transpercée d’une fléchette de jeu.
- YOUHOU ! hurla l’un
Rose soupira désespérée des nombreuses responsabilités qu’elle va devoir réparer..
Encore un monde de dingues…
Chapitre 3 : Inversion de familles
Ackles conduisait sa décapotable cabossée à l’arrière et pour détendre ses nerfs alluma la radio avec la France Musique de fréquence 91.6 et déjà l’horrible son aïgu semblait plus être des bruits de sauvages plutôt qu’une chanson. La musique au volume maximum, Ackles s’effraya de lui-même et décida de modifier la fréquence vers les musiques les plus classiques : mais même les orchestres symphoniques ne ressemblaient pas à des instruments de bases connus. On entendit des sons de tronçonneuses, d’artilleries et de tirs aériens. Et à l’arrière une chanteuse communiste qui injure tous les systèmes politiques et les violences. Ackles modifia tant bien la fréquence, mais aucune chanson ne lui était connue. Il décida d’éteindre la radio et de sortir un CD à côté de lui : Disturbed, son groupe préféré. Mais au lieu de son groupe préféré au dessus de l’album, Ackles crut délirer en voyant un groupe de quatre femmes aux mêmes vêtements, et mêmes allures qu’il aurait dû voir s’il y avait son groupe.
- Mais c’est quoi c’délire ?
Rose entraîna William à l’extérieur de chez elle : tout l’extérieur semblait normal, les habitations semblaient se trouver aux mêmes endroits, mais avec quelques destructions massives d’un côté, d’un autre.
- Il faut sortir d’ici, on n’est pas sûr qu’il existe nos doubles. Si jamais ils nous voient…
Rose réfléchit un moment, et William la regarda hébété.
Ce que tu dis n’a aucun sens, si l’on voit nos doubles, vu qu’ils sont au courant de l’échiquier, ils pourront nous aider !
Rose reprit le bras de William et lui mena à la porte de chez lui.
- Ecoutes-moi William, comme dans le monde précédent, tes parents ne sont pas les mêmes, alors ignore totalement ce qu’ils pourraient te dire, dit-elle. Tu montes dans ta chambre, et tu vérifies qu’il y a bien l’échiquier. Et surtout, fais gaffe à ce que tu ne rencontres pas ton double. On est d’accord ?
William acquiesça d’un signe de tête, et ouvrit la porte. A l’intérieur, tout sembla normal : les pièces du rez-de-chaussée se trouvèrent aux mêmes endroits, l’horloge indiqua plus de vingt-deux heures. William fit un soupir de soulagement.
Au moins, ce n’est pas une famille de tarés comme à l’hôpital !
Mais son soulagement ne fut que de courte durée, à peine après avoir refermé la porte qu’il entendit ses parents hurler et se disputer. Sons provenant de la cuisine, William intrigué se demanda bien pourquoi, et pour la première fois, ses parents se disputent. Cela faisait bien plusieurs années qu’il n’a jamais entendu les siens s’énerver d’une telle façon.
- Depuis quand est-ce que tu me hais ?? hurla-t-elle. Tu ne m’as jamais giflée depuis la naissance de ce bon à rien !! Tu te fais à manger tous les jours sans me crier dessus quand je cuisine toute seule !
- Parce que je sais qu’à part de la drogue que tu mélanges dans tes aliments tu n’en feras rien d’autre !! répondit-il. C’est toujours bon ce que tu fais, mais j’ai le temps de faire ce que je souhaite !!
- COMMENT OSES-TU ME DIRE QUE CE QUE JE FAIS EST BON ??? se renfrogna-t-elle. Notre divorce ne t’as pas suffit peut-être ? Faut-il que je martyrise encore plus ce gamin qui m’a fait tant souffrir à sa naissance ? Hein ???
William fit de gros yeux ronds, il ne comprit point le rapport de chacune de leurs raisons !
Depuis quand est-ce qu’elle me traite de bon à rien ou de gamin ? Depuis quand met-elle de la drogue dans ce qu’elle fait ? Et depuis quand est-ce que sa cuisine doit-être dégoûtante ??.... En fait, y a aussi un truc qui cloche là : depuis quand ont-ils signé un contrat de divorce ?
- WILLIAM ! VIENS ICI TOUT DE SUITE ! hurla son père
Effrayé, William recula d’un pas, et se cacha sous l’escalier où il entendit des pas lents descendre. Quelques secondes d’attente, et William vit son double en caleçon avancer lentement dans la cuisine :
- Qui vient m’faire ***** ? demanda-t-il d’un air frimeur
Pendant que son double disparut dans la salle à côté, William en profita pour enjamber deux par deux les marches de l’escalier en bois et de filer rapidement dans sa chambre. A sa grosse surprise : l’échiquier n’y était pas ! En revanche, une odeur affreuse de cigarette se répandait intensément dans les narines du personnage, et la chaleur était telle qu’il pourrait se croire en été en ce mois de novembre.
- On reprend où l’on en était ? demanda la voix irrésistible d’une demoiselle
William se tourna vers cette mystérieuse personne nue sous la couverture de son lit, et sursauta en arrière comme s’il aurait vu un film d’horreur au moment crucial. Ne sachant quoi faire d’autre, William quitta rapidement sa chambre en quatrième vitesse et descendit de l’escalier en quittant la maison aussi rapidement que s’il aurait participé à une course. Rose l’attendait au pied de la porte et lui demanda :
- Alors ?
Monstrueux… Mon double sait ramener une fille dans sa chambre : et moi non ! C’est frustrant !
William fit un regard terrifié face à Rose qui n’en attendit pas moins d’une meilleure nouvelle.
Ackles gara sa décapotable dans le garage de sa maison en faisant le moins de bruits possible pour ne pas alerter ses parents de son accident. En effet, à la venue de ses parents, il peut être certains qu’ils lui crieront dessus pour avoir encore gaffé comme les autres fois. C’était un mec rebelle, et qui n’accumulait que des erreurs sur erreurs : des histoires avec la police en raison de sa violence ou de son manque de respect, des histoires d’argent voire même des histoires de familles qui ne le supportaient pas. Autant dire qu’il ne pouvait jamais profiter d’un instant d’amour avec ses parents : c’était tout le temps un carnage. Et une fois de plus, Ackles admira sa fâcheuse tendance à se prendre une erreur de ce genre. A peine avoir fini de tout ranger correctement en secret, Ackles vit les lumières s’allumer : ses parents l’attendirent comme prévu ! Ackles soupira : ça y est, une dispute va commencer !
- Alors Ackles ? demanda sa mère calmement. As-tu passé une bonne soirée ?
Ackles fronça les sourcils : depuis quand sa mère lui parle calmement ? Ne s’attendant point à cette question, sa mère reprit :
- T’es-tu trouvé une jolie fille ? As-tu réfléchi avant de boire de l’eau ?
La dernière question était la plus intrigante de toutes : que vient-elle faire dans cette discussion ?
- Vous allez bien ? demanda Ackles en faisait un joli sourire forcé
- Mais voyons chéri, quelle est cette question ? Bien sûr que nous allons bien ! Nous sommes d’ailleurs très contents que tu nous parles de cette manière ! répondit son père
Ackles recula d’un pas : il était clair qu’il ne reconnaît aucun de ses deux parents ! Les dernières fois, il se faisait tout le temps crier dessus, c’était pour lui une habitude, mais un changement comme celui-ci : cela lui parut plus que suspect. D’autant bien que ses CDs et la radio qu’il a allumé durant son trajet en cours de route. Ackles crut délirer : mais où se trouve-t-il ? Qu’est-ce qui n’allait pas ? Seul contre ce problème, Ackles ne songea pas une seule fois que Rose ou William ne pourrait l’aider. Mais comment le pourrait-il ?