Finalement comme je m'absenterais cette nuit, je l'envoie de suite

bonne lecture ! (mon concept a été un peu modifié)
Chapitre VII – ParallélismeMme Wengdell prit son temps, en réfléchissant à une question que seule sa fille pourrait répondre tout en marchant entre les deux tables en métal.
- Bien ! En quelle année est décédé mon premier mari, André Sorent ? demanda-t-elle.
- So-rent !? prononça la Rose à petite jupe.
- Papa ? s’étonna l’autre
Flashback(fond musical : Sum 41 - Pieces) Une jeune petite fille s’approcha curieuse face à l’échiquier de bois, elle avait des cheveux noirs en coupe bol et tenait d’une main une poupée dorée, et de l’autre une grosse brosse à cheveux qu’elle semblait avoir utilisé pour sa chevelure et sa poupée. Ses parents étaient dans une pièce adjacente : Mme Wengdell, et sûrement son mari.
- Oh, je le savais ! rouspéta la femme. Tu n’aurais jamais dû accepter ce cadeau ! Tu aurais pu demander une augmentation !! Mais oui, André Sorent n’avait pas sa tête à ce moment là !
- Voyons chérie, ne penses pas qu’à ces mauvais mondes ! Souviens-toi de la fois où l’on se retrouvait au paradis ! Ou… Ou encore la fois où nous sommes devenus riche ! rappela-t-il
- Il est clair que tu ne vois pas la réalité en face ! C’est un jeu de vie ou de mort ! On ne sait pas à quoi s’attendre ! Cette fille qui est sortie de mon ventre ne faisait pas partie d’un réel acte tout ça à cause de ce fâcheux restaurant chimique du monde des infertiles !
- C’est notre fille ! Elle est sortie de ton ventre ! insista-t-il. Ne la prend pas pour un monstre. Elle a un problème de développement, ça peut arriver à tout le monde !
- Quand la grossesse est scientifiquement accélérée, bien sûr que les chances sont extrêmement grandes ! J’étais à deux doigts d’y rester !
- Oui, mais on ne va pas abandonner notre fille ! Tout comme on ne laissera personne d’autre s’en prendre à l’échiquier !
- Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas déjà assez de problèmes avec ton ischémie peut-être ? Ou parce que tu tiens à ce que cette fille voit un monde de femmes sexy ? délira-t-elle
- Justement qu’on ne peut pas régler mon problème dans le monde réel, celui-ci ! Il doit sûrement exister des mondes qui sont capable de soigner cette maladie !
- Et moi je dis qu’il faut l’emmener d ans une usine de recyclage ! Que nous Sorents n’ayons plus d’ennuis !
La jeune fille s’approcha de l’échiquier : il n’était pas avancé du tout, il ne s’agissait pourtant que du onzième coup, ses parents la remarquèrent :
- Rose ! Non ! s’écria son père en courant vers elle.
La petite fille fut surprise de l’arrivée de son père : elle croyait voir débarquer un malfaiteur pour lui claquer ou lui baffer encore une fois. Effrayée, elle sursauta, et bondit se réfugier derrière la table basse en passant par-dessus la table. Son mouvement brusque fit bouger une pièce de l’échiquier, et la brosse qu’elle tenait dans ses mains s’accrocha sur la même pièce par la même occasion. La jeune fille tomba dans le gouffre du monde parallèle qui s’ouvra à ses pieds.
- NOOOOOONNNNN !!!!!! hurla son père tout en sautant dans le trou.
Le passage mena l’homme dans une foulée d’enfants dans un bâtiment blanchi et ne s’était pas encore refermé.
- ROSE !! appela-t-il en regardant les enfants et en les poussant un à un.
Il aperçut sa fille et lui fit sortir de la foule. Ce fut un chahut, les adultes ne controlèrent plus les enfants. Et avant de ressortir du passage, un enfant sortit sa petite sarbacane et tira dans le trou d’un air amusé.
- Arrêtez tout de suite ! La punition vous attendra ! Vous avez un exa-vaccin à passer ! rappela l’infirmier
La petite enfant qui semblait identique regardait hébétée le lieu où elle se trouvait, et gardait sagement dans ses mains, la poupée dorée. (fin du fond sonore)
Fin du flashback(fond sonore : Hoobastank - What Happened To Us) Le calme régnait dans la pièce. Et William n’entendait plus aucun son de Matthias depuis peu : il comprit que son heure était bientôt venue. Qu’ils allaient bientôt l’emmener faire on ne sait quoi sur son corps pour le « guérir » dit-on ! Pour la première fois de sa vie, William sentit la mort approcher, seul à l’affronter. Seul, même si le fait qu’on pouvait entendre encore les respirations des autres enfants qui dormaient, épuisés de fatigue après avoir autant crié. Seul, même s’il pouvait encore espérer de faibles chances que Rose, ou Jimmy, ou son double pourrait le sauver à temps. Seul, même s’il pouvait rêver de ce que l’on peut appeler « futur », tant qu’il existe. Seul, dans cette pièce blanche qui sombre sous l’effet de la nuit de l’extérieur. La porte s’ouvrit : aucune trace de Matthias, du moins, pas de signe de vie d’un enfant en pleine forme comme lorsque Jimmy était ressorti. William vit la lumière éclairer la salle, comme un passage vers le paradis. Il entendit les pas s’approcher du lit.
- Voilà ! Tu vois, c’était rapide ! rassura l’infirmier.
William n’entendait pas grand-chose, le son semblait brouillé au fond de lui. Il pensait se dire que peut-être, tout n’était qu’un mauvais cauchemar, et qu’à la fin il se réveillerait de chez lui, sans avoir connu l’échiquier.
Où suis-je ? Que m’arrive-t-il ? Où est ma famille ? Quel est ce rêve étrange ? On dirait que ça fait beaucoup de temps que je ne me suis pas encore réveillé, c’est bientôt le matin… Qu’avais-je fais au début du rêve ? Je me promenais dans une forêt sombre, aux troncs d’arbres bruns, et au feuillage beige, comment en suis-je arrivé là… ?Le lit fut transporté dans l’autre pièce. ici se trouvaient un médecin et deux infirmiers.
- Combien de millilitres pour évacuer l’endorphine de son cerveau ? demanda l’infirmier avec sa seringue.
- Nous allons commencer avec huit millilitres, suggéra le médecin.
Le second infirmier se dirigea vers un bouton poussoir, et l’actionna sur le champ : une géante perceuse apparut lentement du haut et commença à descendre en tournant rapidement. Le médecin, quand à lui, prépara soigneusement un piège à rats à déposer délicatement sur les lèvres de William qui ne bougèrent point : il est clair qu’il n’avait plus aucune envie de se battre. (pause du fond musical, fin du 1er couplet)
- Bien, commençons, le démon du mal ne va pas tarder à être extrait de son corps ! En espérant qu’il réussira à se battre jusqu’au bout ! commenta le médecin.
L’infirmier qui tenait la seringue dans ses mains s’approcha près du centre de la pièce, et se prépara à injecter le produit dans le corps de William. (reprise du fond musical, refrain) Soudain, la porte s’ouvrit brusquement derrière, Jimmy apparut et sembla connaître les moindres détails de la procédure. Il cogna dans les hanches, l’infirmier qui n’avait fait qu’actionner le bouton et qui attendait sagement près de la porte contre le second. Le précipitant comme des dominos à faire rouler le lit de côté. Le docteur qui regardait les scanners radio en cours face à l’écran, ne vit pas que le lit roula vers lui, le renversant à l’envers sur William afin de subir le déclenchement du piège à rats dans sa tête et sur ses cheveux. L’infirmier écrasé hurla de douleur en s’étant injecté lui-même le contenu de sa seringue dans son ventre : sans endorphine, il ne supportait pas le poids de son coéquipier, qui, effrayé par les cris de ses deux compagnons se releva pour calmer la situation, se plantant la perceuse encore en action dans son crâne. Du sang gicla sur le plafond, et pendant que les hommes ne purent se débarrasser de leur propre torture, Jimmy s’approcha de William et les libérant.
- William ! William, c’est moi !!! (fin du fond musical, fin du refrain)