" Nonnn ! cria-t-il. Comment as-tu osé ?!
- Ah mais je n'ai rien fait, répondit Igor pacifiquement. C'est toi qui a voulu jouer avec le hasard... et tu as perdu. En même temps, tu l'as cherché ! Qui voudrait avoir dans ses mains une arme aussi puissante qu'instable ?
- Raaah... Tais-toi !"
Le sorcier se rua sur lui, les mains en avant. Igor effectua sans peine un salto au-dessus de lui, et jeta une bombe dans son dos. Tuberculoz glapit. Il n'avait même pas tenté de se défendre. Igor réalisa que c'était le moment, le magicien se retrouvait sans défense ; alors il fonça, il continua d'attaquer, jet de bombe sur jet de bombe, toujours sous la pluie battante, jusqu'à réduire les points de vie de Tubz à une peau de chagrin. Sans sa magie, il était vraiment faiblard. Le bruit des explosions retentissait sur les murs lointains, accompagnés par le clapotis des flaques. Igor s'arrêta, pour reprendre son souffle, et aussi pour laisser une dernière petite chance à son adversaire...
" Allez, quoi... Ne me dit pas que c'est tout ce que tu as !
- Oh rassure-toi, dit Tubz en relevant la tête, fixant Igor avec un regard nouveau, plus sauvage et plus sanguinaire. Je vais t'apprendre une chose très importante : c'est toujours quand on est au plus mal que l'on révèle ses capacités les plus efficaces... Il me reste mon va-tout !"
D'un geste, il se redressa et plongea ses deux mains dans les poches intérieures de son manteau... Quand il les ressortit, il portait au poignet gauche une petite plaque carrée et métallique attachée à son bras comme une montre. Dans sa main droite, il tenait une simple carte à jouer, rectangulaire, phosphorescente. Puis, d'un geste violent, il leva la carte et la plaqua sur son poignet en criant :
"
C'EST L'HEURE... DU DUEL !!! "
Un flash se produisit. L'instant d'après, Igor s'aperçut qu'il était entouré de toutes parts par une horde de Bobbles. Tuberculoz ne pouvait pas se battre seul, alors il les avait invoqué. Quel gros lâche, quand même... Certains d'entre eux avaient une forme un peu différente, comme s'ils savaient faire pleins de choses bien dangereuses.
" Hum, pensa Igor... A 1 contre 100, ça ne va pas le faire... "
Il vit que cela allait de soi : il ne pouvait pas fuir, il était fatigué, il n'avait pas d'objets et il ne lui restait plus aucune vie. Les Bobbles formaient une masse gélatineuse, couleur poison, qui se resserait peu à peu autour de lui... Avait-il réelement perdu, cette fois-ci ?
